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Savoir reconnaître les signes de violence conjugale

Ainsi, la violence s’installe petit à petit dans un couple où, au départ, l’amour était présent. Des actes de violence ordinaires se manifestent au quotidien et sont tolérées, prennent de la place, risquent de devenir la « norme ».

Il existe un grand nombre d’indices : la peur, le dénigrement, l’isolement, la négation de ses propres besoins, l’impression d’être en survie, la difficulté à prendre des décisions, la passivité.

Si tu vis dans cette situation, tu peux ressentir certaines émotions, sentir que quelque chose ne va pas. Tu le sens mais pour toutes sortes de raisons, tu feras taire ta petite voix qui t’averti que tu n’es pas bien … Tu continues, tu espères, tu ne veux pas faire de vagues… Alors la violence s’installe.

La violence n’est pas une perte de contrôle mais une prise de contrôle.

Le cycle de la violence

La violence conjugale est un processus évolutif. Le comprendre est la première étape pour le briser et il est difficile de le briser sans aide extérieure. C’est un cercle vicieux dont les conséquences sont désastreuses autant pour les femmes que pour les enfants.

  • Tensions

    Tu sens un climat de tension. Tu as l’impression de marcher sur des œufs. Ton conjoint utilise différentes formes de violence et tu peux faussement croire que tu pourras contrôler la situation en tentant de faire baisser la tension. Avec le temps, ton seuil de tolérance augmente, les réconciliations se font plus rares et les petites violences quotidiennes plus nombreuses.

  • Explosion de la violence

    Généralement courte et dévastatrice, cette explosion peut être verbale, psychologique, physique, sexuelle ou économique. Tu te retrouves en état de choc, traumatisée, les idées et les sentiments confus et tu vis un profond sentiment d'injustice. Tu peux ressentir de la colère et de la honte ... Tu pourrais même en arriver à penser que toi aussi tu es violente en te défendant pour te protéger ou protéger tes enfants. Dis-toi bien que tu n'es pas responsable de cette violence que tu subis.

  • Justifications

    Ton conjoint tentera de se justifier avec toutes sortes de raisons : les enfants turbulents, le stress au travail, l'alcool, le manque d'argent, une enfance difficile ou suite à ce cortège de justifications, tu doutes de tes perceptions et te sens responsable de ce qui arrive. Il peut parler de suicide si tu le quittes.Tu prends la décision de l'aider et ta colère s'envole...

  • Lune de miel

    Les excuses de ton conjoint abondent de même que les promesses. Il redevient gentil, charmant et amoureux, parle de thérapie Et toi, tu retrouves l'homme que tu aimes, tu crois à un changement et à l'espoir que tout redeviendra comme avant.

Le cycle de la violence
S’il n’y a pas d’arrêt d’agir, les périodes de «lune de miel» diminuent et les phases d’agression augmentent. S’installe alors une plus grande tolérance à la violence, la dynamique devient du connu, les justifications se font plus nombreuses. On entre alors dans la spirale de la violence.

Les différentes formes de la violence

La violence se définit toujours par le fait qu’il y a un membre du couple qui cherche à avoir le pouvoir sur l’autre en utilisant tous les moyens nécessaires.

Il existe plusieurs façons d’amener l’autre à se soumettre, par exemple : faire peur, blesser, humilier, isoler, faire sentir inférieure pour détruire la confiance en soi.

Les formes de violence sont donc diverses.

  • Psychologique

    La violence psychologique est une série d’attitudes et de propos méprisants, humiliants. Ton conjoint peut chercher à dénigrer ton apparence ou tes capacités intellectuelles. Il peut te reprocher ton peu de talents sexuels. Il critique ta façon d’éduquer les enfants ou de cuisiner. Bref, il nie ta façon d’être et te renvoie une image de toi-même totalement dévalorisante.

  • Physique

    Quand les menaces, les cris ou les sarcasmes ne sont pas suffisants, ton conjoint peut passer aux coups, à la brutalité ou à la contrainte physique. Il peut arriver à te secouer, te gifler, te broyer les mains, t’écraser contre un mur, t’immobiliser. Il peut aussi te séquestrer, t’attacher, faire mine de t’étrangler, te flanquer des coups de poing au visage ou aux seins, te frapper avec un objet, te donner des coups de pied au ventre malgré ta grossesse.

  • Économique

    La violence économique se produit, par exemple, lorsque ton conjoint te défend de travailler ou, au contraire, t'oblige à travailler au-delà de tes forces pour bénéficier d’un meilleur revenu familial. Il peut aussi exercer un contrôle sur ton choix de travail ou encore poser des entraves sur le plan des études. Limiter à l’extrême les dépenses pour l’alimentation, les vêtements, les loisirs ou refuser tout accès à des ressources financières font aussi partie des moyens pouvant être utilisés pour contrôler. Il peut te forcer à frauder.

  • Verbale

    La violence verbale…s’entend. Éclats de voix, cris, insultes, injures, menaces, hurlements. Ainsi, ton conjoint peut élever la voix pour t’intimider ou te menacer. La violence verbale peut aussi se manifester par des interdictions, du chantage et des ordres.

  • Sexuelle

    La violence sexuelle, souvent vécue en silence, se traduit par le fait de te forcer à avoir des rapports sexuels non-désirée, avec lui ou avec d’autres personnes. Il peut t’obliger à avoir des relations à plusieurs. Pendant le rapport sexuel, et sans ton consentement, il t’attache, te mord les seins, te pénètre par l’anus, te traite de putain, de salope, de cochonne. Il peut te contraindre à regarder du matériel porno et à imiter les scènes du film, te comparant avec des sex-symbol ou des porno stars!

  • Spirituelle

    La violence spirituelle consiste à utiliser la religion d'une personne ou ses croyances spirituelles pour la manipuler, la dominer, lui faire peur ou la contrôler. Cela peut comprendre le fait d'empêcher une personne de s'adonner à des pratiques spirituelles ou religieuses ou de ridiculiser ses croyances.

Le contrôle coercitif

Le contrôle coercitif

Le contrôle coercitif c’est un acte délibéré ou un schéma comportemental de contrôle, de contrainte ou de menace utilisé par un individu contre une personne, partenaire intime ou ex-partenaire, dans le but de la rendre dépendante, subordonnée ou de la priver de sa liberté d’action.

Tout est mis en place pour priver l’autre de sa liberté. Le contrôle coercitif est toujours présent dans une situation de violence conjugale. C’est souvent lui qui précède la phase de tension.

Je suis décidée à partir, mais que prendre avec moi?

Cette liste constitue les principaux documents à recueillir pour entreprendre différentes démarches à la suite de ton départ. Il s’agit d’en apporter le plus possible afin d’éviter de devoir retourner au domicile. Par contre, évite de te mettre en danger : amène ce que tu peux!

Comment aider une femme victime?

Tu crois que ton amie, ta sœur, ta fille vit de la violence et tu ne sais pas trop quoi faire ? Bien souvent, la meilleure aide est de croire sans juger et de référer à un organisme qui prendra la relève. Surtout, ne te poses pas en professionnelle, évite de te mettre en danger ou de prendre sur toi le problème et respecte tes limites.

En cas de doute, appelle à la maison d’hébergement pour mieux comprendre et avoir de la documentation. Une intervenante est toujours sur place.

Les bons comportements à adopter :

Prendre position contre la violence et non contre l’agresseur.

Quoi dire?

« Tu n’as pas à subir cela. »

« Personne ne mérite de se faire violenter. »

Comprendre la violence comme un phénomène social.

Quoi dire?

« T’es pas la seule à vivre ça! »

« Plusieurs femmes vivent les mêmes choses que toi. »

Écouter : lui permettre d’exprimer ses émotions et les valider.

Quoi dire?

« Tu as raison d’avoir peur. »

« Tu peux être en colère. »

« C’est normal que tu sois mêlée et insécure. »

L’encourager à développer son autonomie et à s’affirmer.

Quoi dire?

« T’as toujours été capable de t’occuper de tes enfants. »

« T’as raison de vouloir prendre du temps pour y penser. »

Lui proposer des actions et la laisser agir lorsqu’elle se sentira prête.

Quoi dire?

« C’est important que tu te protèges. »

« Tu peux prendre un temps de réflexion. »

« Tu peux aussi téléphoner à une maison d’hébergement à toute heure du jour ou de la nuit sans donner ton nom, juste pour parler! »

Lui donner des informations brèves.

Quoi dire?

« Tu peux appeler les policiers. »

« Tu peux demander de l’aide sociale. »

« Tu peux obtenir la garde légale de tes enfants. »

La supporter concrètement, l’accompagner.

Quoi dire?

« Je te laisse mon numéro de téléphone, n’hésite pas à m’appeler ou à revenir me voir si tu as besoin d’aide. »

Une femme victime de violence a besoin d’être crue.

Pourquoi certaines femmes restent malgré la violence?

Nous entendons souvent : pourquoi reste-t-elle dans une telle situation ? Il serait pourtant si simple pour elle de partir, de le quitter et de refaire sa vie. Mais les situations sont plus complexes qu’il n’y paraît, elles sont différentes pour chaque personne.

Et parfois, la violence ne s’arrête pas avec la séparation. La violence post-séparation est bien réelle et fait également bien des ravages. Voici quelques raisons qui font que les femmes demeurent, malgré tout, dans un contexte de violence  :

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